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Roses et Orties
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4 février 2009

Comment résister au pessimisme ambiant ???

Crise, krach, récession… Difficile de ne pas être gagné par l’angoisse et la morosité, savamment relayées par les médias. Quelques pistes pour éviter de sombrer dans la déprime. Frédéric Fanget, psychiatre, et Sacha Gironde, neuroéconomiste.

Le discours médiatique accapare nos pensées, pervertit nos jugements et attise des comportements irrationnels (retirer tous ses biens de la banque, écouter en boucle les infos alors qu’elles nourrissent notre anxiété…). « L’impact de ce pessimisme ambiant a lieu directement dans notre cerveau, très exactement dans l’aire du cortex cingulaire antérieur », explique Sacha Gironde, neuroéconomiste . Cette zone sert à traiter les événements inattendus, de façon que raison et émotions continuent à se coordonner. Si l’ambiance générale stimule trop nos pensées négatives, cette aire est perturbée dans son fonctionnement et peine à maintenir l’équilibre entre raison et émotions.

N’oublions pas que toute crise a son pôle positif : En l’occurrence, la remise en question de la surconsommation, de la course à la performance et de l’individualisme roi. À défaut de changer l’état de l’économie, nous pouvons changer d’état d’esprit.

Cela exige d’abord de rationaliser notre approche de la situation. Plutôt que de nous laisser déborder par la peur ou la colère, interrogeons-nous : qu’est-ce qui m’inquiète vraiment ? Suis-je certain que ces inquiétudes soient fondées ? À quel point suis-je concrètement touché ? L’objectif : « Faire la part des choses entre les risques réels et les risques imaginaires de la crise sur nous », explique le psychiatre et psychothérapeute Frédéric Fanget.

Enfin, l’altruisme est l’une des grandes ressources pour le mieux-être psychique. « En temps de crise, nous avons tendance à nous replier sur nous-mêmes alors que c’est au contact des autres que nous redonnons du sens et de la légèreté à notre existence », constate Frédéric Fanget. Covoiturage, rencontres avec les voisins, engagement en faveur d’une association humanitaire… Il est essentiel de multiplier les occasions de partager, créer de nouveaux liens, se rendre utile. Et cultiver la joie : le rire est un antidépresseur redoutable, il libère des endorphines cérébrales, procure une détente physique en agissant sur le système neurovégétatif… et il est encore plus contagieux que le pessimisme.

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